À propos

À propos

Kathakali

*nom masculin. Du tamoul katha, histoire, et kali, jeu.

Kalys se terre dans l’ombre tandis que Nath respire. Glissent les mots, lisses les maux, il n’y a plus qu’à lister les noms qui s’effacent, en remplir un plein calice pour qu’Alice les y trouve et s’en fasse une guirlande. De pâquerettes, pas que de restes, quoiqu’on s’en restaure, des souvenirs qui s’étiolent et s’étoilent. En constellation ? Il n’y a plus sûrement que des stèles, qui consolent parce qu’elles confortent, mais fortifient-elles ?
Kalys, elle s’efface, parce qu’au face-à-face elle a perdu, elle savait qu’elle aurait dû, ronger les os, oser la folie, mais la lie on s’y baigne et souvent, on s’y noie.

Nathalie, elle pousse droit. On la lit et on la lie, facile, Nath elle rit comme si rien ne prêtait à conséquence. À l’aube, pourtant, elle entend toujours l’hallali et, pour s’en prémunir ? Ordonne des ordalies. Flammes, lames qui fouaillent et apprêtent le vague à l’âme. Elle s’endort près de ses failles. Défaille – rarement. De chants de batailles en prières (un braille imparfait qu’elle apprivoise), elle progresse le long des rails et si elle raille, c’est par politesse.

L’une est l’autre – ou serait-ce l’une et l’autre ? Ou bien, l’autre est lune, d’ailleurs. Tout pareil. Qui parle ? L’une ou l’autre. Elles sont faites du même feu et connaissent les mêmes éclipses. Un masque en vaut bien un autre, même à soi-même. Le Capt’ avait sans doute raison de dire que l’identité était un leurre. Identique à quoi ? Ou à quand ? Une identité, c’est un nid d’entités (oh oui, j’en suis fière, de celle-là !)

Je n’est pas un autre, en tout cas.

Carnet versicolore

« Quand la nuit, ramenés du fond de l’abîme… »

À défaut de petits poèmes en prose, dont l’allitération semble, au demeurant, bégayante, vous trouverez ici feuillets échevelés, fariboles et fadaises. J’affectionne le futile et le fragile. Cela ne vous met pas à l’abri des orages. Eux aussi feulent et s’affadissent.
Je m’efforce, cependant, de m’initier au silence – du moins, à la nuance. J’ambitionne de converser à voix basse, sans susurrer toutefois, un sifflement sans fin pouvant s’avérer crispant. M’assagir.
J’aimerais savoir chuchoter, je m’y essaie. Si ça crispe, si ça heurte, c’est que je rechute. Mais j’y viens.
Je voudrais descendre de la chaire où je me suis trop souvent juchée. Défaire (mais le fer est fort) les chaînes qui disloquent ma chair – ah, elle est facile !
Vous trouvez ?
Chagrin et fureur m’ont tous deux été précieux. Je ne sais s’ils s’amenuisent, du moins je les cache mieux.
Ils ont leur charme. Ils en dissimulent, des chapes de souffrance. L’angoisse est chafouine et de sa place au chaud, elle s’érige en parfait chef d’orchestre. Je ne me cherche pas d’excuses. Je retrace juste le chemin qui mena d’un carnet rouge à un carnet orange, jusqu’à cette chaloupe cabossée voguant au crépuscule, fuyant le chahut des flots.
Mes cauchemars me sont chers, c’est pourquoi je les consigne. J’espère, toutefois, transformer ma voix en bruissement. De fauve, me faire spumeuse. Et peut-être, un jour, shamane.

Ah ! Le jeu du « si j’étais »…

Si j’étais un animal, je serais une loutre
Si j’étais un objet, je serais une paire de bottes à talons
Si j’étais une série télé, je serais The Hauting of Hill House
Si j’étais un plat, je serais un phô, un ramen ou n’importe quoi avec des pois chiches dedans
Si j’étais un pays, je serais à l’ouest des États-Unis, mais à l’est d’Eden
Si j’étais un livre, je serais Histoire de Lisey
Si j’étais chanteur, je serais Marilyn Manson, même encore maintenant…
Si j’étais compositeur, je serais Vivaldi
Si j’étais écrivaine… je serais Léa Silhol.
Si j’étais une héroïne, je serais Jessica Jones
Si j’étais un héros, je serais Captp (si seulement !)
Si j’étais un personnage de jeu vidéo, je serais Cassandra dans Dragon Age Inquisition
Si j’étais une toile, je serais La Madone de Münch
Si j’étais une sculpture, je serais aussi La Madone, celle de Michel-Ange
Si j’étais une chanson, je serais Voyou – la chanson de Fauve
Si j’étais un film, je serais Le Cercle des Poètes Disparus
Si j’étais un lieu, je serais une forêt
Si j’étais une couleur je serais le violet. Ou le turquoise. Ou le rose ?

De la légèreté ?

Ni vraiment insouciante ni sensible au contexte confiné, j’aime cette chanson parce qu’elle énumère tout ce qui m’est essentiel, avec une frivolité presque insolente et un sourire intérieur, celui-là même que je cherche au fond de moi.

 

Du sérieux

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J’utilise Shapely, un thème gratuit que je devrais très probablement créditer en pied de page, sur toutes mes pages.

Pour me contacter, c’est ici : in.the.blue.box, chez lilo.org

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