Sunny Spells [Miscellanées de Novembre]
Répéter n’étant pas ressasser, je dois pouvoir commencer ce billet en précisant que Novembre a été long.
Il ne m’a pas paru long, note bien. C’est juste que je fais partie de ces gens qui ont une perception quelque peu chaotique de la chronologie. Certains événements, qui remontent à plusieurs années, me paraissent plus proches que d’autres, qui se sont pourtant déroulés il y a trois semaines. Plus ils s’accumulent, plus ils se fondent dans une sorte de brume mémorielle. Un épisode isolé a donc plus de chance de me marquer, quand bien même il revêtirait moins d’importance qu’un autre.
Je crois qu’avec l’automne, mon cerveau ralentit. Ça expliquerait que j’ai eu l’impression d’un mois chargé, alors qu’à l’heure où je commence à écrire (nous sommes le 24), j’ai lu seulement trois livres et vu seulement deux films et un moyen-métrage. Sachant que les jours vraiment longs – enfin, les nuits, en fait – ne commencent que la semaine prochaine, nous découvrirons ensemble quelle nouvelle temporalité s’ouvrira alors à moi (oui parce que, évidemment, je t’en ferai part. T’as vraiment cru que t’allais échapper à une logorrhée saisonnière ? Avec l’hiver qui arrive ??)
Début Novembre, j’étais toujours en vacances. J’ai donc trouvé le temps de provoquer les applaudissements répétés de mon appli, celle qui me permet de cocher mes bonnes habitudes effectuées. Ah, c’était chouette. Je me suis sentie bien dans ma peau, cool et saine. C’est pas hyper habituel, justement, figure-toi. Et oui, j’aime bien que mon appli m’envoie des émojis confettis.
Mardi 8, j’ai accompagné une sortie géologique à Erquy, plus précisément à la pointe de la Heussaye. Passons sur le fait qu’encadrer une classe agitée hors les murs du collège est un enfer. Regarde comme c’est beau !
Le weekend du 11, nous sommes allés à Metz. Vendredi Guingamp-Paris, soirée trop courte chez Sophie et Damien. Depuis que j’ai passé les 35 ans, j’aime enfin bien aller à Paris. Je crois que j’ai gagné suffisamment d’épaisseur pour ne pas m’y sentir instantanément balayée. Du coup, j’apprécie la balade depuis Daumesnil et l’appart’ cosy. Le lendemain, Damien a conduit jusqu’à Metz. J’ai somnolé et quand je me suis réveillée, nous voguions au milieu du brouillard. Novembre en terre de mort. Ça faisait sens.
La route de l’hôtel traverse la région minière. Ciel ardoise où se fondent les fumées vaporeuses de la centrale nucléaire. À Hayange, tout le monde se fout de moi parce que, paraît-il, je passe beaucoup trop de temps dans Skyrim. Tu vas pas me faire croire que t’aurais pas tiqué, toi :
À une lettre près et un ‘h’ baladeur ! Breeef.
Façades enduites d’une couleur indéfinissable, vaguement orange. Une chapelle et un square se partagent l’espace de part et d’autre de la rue. L’hôtel s’enorgueillit d’une collection de mignonnettes, mais c’est sa bibliothèque et son aspect suranné qui me charment. Depuis le parking, on aperçoit une monumentale croix blanche qui domine la ville façon H O L L Y W O O D. Version sacrifiée.
Alors certes, on est là pour fêter les 80 ans de l’oncle d’Ubik, mais il n’en reste pas moins qu’il est 16h30, ce qui nous laisse le temps de nous doucher et de nous pomponner (j’y reviendrai), mais surtout de mater Des chiffres et des lettres, et s’il y a UN truc qu’on fait toujours à l’hôtel, c’est bien ça (et d’enchaîner sur Questions pour un champion, mais bon, là c’était pas trop le moment.)
Donc, il est 18h et il faut descendre. Alors déjà, Ubik et moi nous rendons compte que nous avons opté sans nous concerter pour le même dress code : jean gris et chemise noire. Bah on va pas avoir l’air con. J’apprends à cette occasion que c’est la mode, en Corée.
Je te passe le stress induit par l’expérience parce que tu sais déjà que parler à tout un tas de gens, et surtout en une seule fois, m’angoisse et me donne envie de rejoindre un ermitage pour les quinze jours suivants. En revanche, tu dois savoir qu’on a mangé des canapés, une salade sarladaise, du cochon grillé avec des flageolets, du fromage avec sa confiture de mirabelle, et DEUX desserts. Putain je suis allée que deux fois en Moselle, mais chaque fois on m’a nourrie comme si j’étais Hansel chez la sorcière.
Dimanche Metz-Guingamp d’une traite (enfin, avec un changement de gare) et puis paf c’était lundi. Et donc ça c’était il y a quinze jours, mais deux fois plus dans ma tête. Le vendredi 18, nouvelle sortie, toujours avec les 4e, et toujours aussi chouette. Direction : le barrage de la Rance.
En ce moment, je pourrais te parler longuement de mes classes parce qu’il s’y passe des trucs cools. Sérieusement, pourquoi on ne part pas en formation avant d’avoir le concours ? J’ai tendance à croire que mes réussites sont dues au hasard, mais quand mes 3e se mettent à participer en masse et à bosser le vendredi aprèm, c’est peut-être parce que j’ai appris des choses ?
Bon, je ne te cache pas qu’on n’apprend pas toujours des trucs. Par exemple, hier j’avais un distanciel sur le thème « coopération et collaboration. » Alors, premièrement, je venais de passer un mercredi après-midi complet sur la question (passionnant, sans ironie, avec des références bibliographiques, des expériences et tout.) Deuxièmement, ce jeudi, j’ai dû louper un cours en 5e, tout ça pour me faire engueuler, ainsi que d’autres, parce que « oui bon, vous n’avez pas de webcam, à un moment ça va hein, tout le monde a Teams sur son téléphone. » Alors déjà, non, ensuite tu crois que je vais suivre trois heures de cours sur mon téléphone, et y consulter ton padlet, tant qu’à faire ? Enfin, l’objectif final de cet après-midi était de… produire un poster. Je vais pas te mentir, madame, mais entre remplir mes appréciations, finir de corriger mes copies, préparer les cours de demain et dessiner un putain de poster, mon choix est vite fait. Si tout avait fonctionné correctement et que je n’avais pas profité du chaos ambiant pour disparaître, j’aurais dû commenter une affiche représentant deux chiens tirant une corde dans des directions opposées, en discuter avec mes camarades et décider de l’idée majeure s’en dégageant. C’était tellement ridicule que j’ai envoyé une capture d’écran des consignes à mon directeur.
Bon, à part ça !
Un mois pas top, culturellement parlant. Me demande pas ce que j’ai fait de mes soirées : je ne sais pas ! Je dirais bien jouer à Skyrim, mais non, même pas tant que ça. Bref.
Déjà, les deux premiers livres dont j’ai gardé la trace dans mes notes, je les ai en fait lus fin Octobre. Je ne pensais pas en avoir le temps après avoir posté les Miscellanées, mais j’ai sous-estimé ma capacité hors-norme à rester blottie dans un canapé.
Cher Connard est un roman étrange qui m’a plu, après m’avoir un peu… agacée ce n’est pas le terme, fait sourciller, disons. En effet, dans certaines des premières lettres de Rebecca, j’avais plus l’impression d’être en face d’un outil pédagogique que d’une vraie femme, et ce d’autant plus que Rebecca n’est pas une féministe, de base. Du coup, on dirait qu’elle récite le petit guide de la Nouvelle Féministe. Au fur et à mesure de ma lecture, cela s’est avéré un point positif, parce que Rebecca et moi partageons quelques points communs sur cette question, et qu’on sent qu’elle s’approprie le propos, qu’il se fait personnel : là elle a pu commencer à me convaincre, parce qu’elle partageait son expérience de femme et plus seulement le Discours Officiel à Destination des Incroyants. J’ajouterai que si Oscar mérite parfois (souvent ?) le titre de connard dont il s’est vu affubler au début du livre, c’est surtout un être humain. Borné et mesquin parfois, généreux et sincère d’autre fois. Et s’il est une chose que j’admire profondément chez Despentes, c’est bien celle-là : de savoir peindre les paysages intérieurs de gens réels, sans jugement.
Quant à Surface, pour être tout à fait honnête, je dois fournir un effort pour m’en souvenir ; je l’ai trouvé beaucoup moins percutant qu’Entre deux Mondes, qui m’avait bouleversée. Il m’a semblé plus classique, il soulevait beaucoup moins de questions, mais c’est aussi l’impression que j’ai conservée des Brumes de Capellan, et quoiqu’il en soit j’ai aimé ces deux romans. J’ai apprécié le personnage de Noémie Chastain, plus subtile qu’une Lucie Hennebelle (coucou Franck Thilliez), et l’histoire m’a tenue en haleine. C’est tout ce que je demande à un polar, vraiment.
Le 8 novembre, j’ai vu L’abîme de l’Enfer, sur Netflix.
Je ne m’attendais pas du tout à la tournure des événements, qui prend totalement à contrepied le film d’exorcisme que tu espérais peut-être mater. Quant à la fin, mais cte claque visuelle ! Un coup de cœur, donc !
À côté, le premier épisode du Cabinet de Curiosité faisait franchement pâle figure. Ah, c’est beau ! La réal’ est au top, et les acteurs m’ont beaucoup plu, celui qui joue le héros tout du moins. Mais alors niveau scénar… Je sais bien qu’on est dans un trip « histoires pour Halloween » mais d’après moi, ça ne fonctionne pas du tout, surtout parce que les rares éléments intrigants ne sont absolument pas exploités – c’en est même très frustrant !
Enfin (ah par contre, t’emballe pas, je dis « enfin » parce que j’en ai fini avec les films), j’ai maté Retour à Zombieland avec Ubik, et force m’est de constater d’une part, que c’était assez mauvais, surtout comparé au film original, et que d’autre part, ça m’a fait très plaisir de le voir, parce que c’est con, que j’aime bien les personnages et que c’est rythmé.
Deux demi-journées m’auront suffi à terminer Layers of Fear, en revanche il a fallu un peu plus de temps pour qu’il cesse de me perturber. Je suis très bon public, un rien me fait peur, mais le jeu a engrangé un paquet de bonnes critiques, donc, bon, hein (c’est plaisant de suivre le blog d’une prof de français, hein ?)
Layers of fear emprunte son idée de départ à Oscar Wilde et a le bon goût de nous mettre sous le nez la couverture du Portrait de Dorian Gray, et J’ADORE quand il y a références, intertextuelles, inter-artistiques, tout ce que tu veux. Tu incarnes un peintre. Tu rentres chez toi. Tu cherches la clef de ton atelier. Tu vas vite la découvrir, rassure-toi. En revanche, ce n’est pas la seule chose que tu vas trouver. Le lien que j’ai mis dans la légende en parle bien mieux que je n’ai envie de le faire. Ce que je voudrais te dire, moi, c’est que j’ai eu la trouille, que du coup, je me suis jurée que jamais je ne jouerais à Silent Hill si je voulais conserver ma santé mentale, et que j’ai aimé que le jeu soit empli de tableaux qui m’ont marquée au cours de ma vie (et qu’il existe un succès relatif au temps passé à les contempler). Il est amplement rejouable, je ne suis pas sûre d’en avoir envie, du moins pas tout de suite, parce que je crains qu’il ne s’avère répétitif. Je ne m’attendais pas du tout à cette expérience en le lançant. Je t’encourage à lire la chronique sus-citée, quant à moi je voulais m’attarder sur ce jeu qui m’a totalement emportée.
Quel souvenir merveilleux que ces vieux Pocket avec le début du roman imprimé sur la couverture ! Maloriel a acheté quelques Pike et Horowitz pour accompagner la sortie sur Netflix du Midnight Club de Flanagan, justement adapté de Christopher Pike. Je n’arrive pas à me rappeler le titre de celui de ses livres qui m’a le plus marquée (au point que c’est grâce à lui que je me baigne en eau froide), mais en (re?)lisant Souvenez-vous de moi, j’étais contente de pouvoir me dire que c’était un chouette roman pour ado, sans pétasserie (tous les personnages ne sont pas des Cordelia Chase, quoi) et avec un message optimiste malgré un scénario sombre.
Quant à L’île du Crâne, mazette, c’est la version horrifique de Harry Potter, et si J.K Rowling ne l’a pas lu, je mange mon chapeau (je t’assure que c’était une expression courante dans les romans de mon temps.)
OK. Nan mais en fait j’ai lu cinq livres, même si les romans jeunesses comptent pour un seul. Demeure le mystère de ce que j’ai fait de mes soirées. Je sais par ailleurs que t’as poussé un soupir d’exaspération et qu’à partir de maintenant, je parle toute seule.
L’ombre des autres n’est pas aussi marquant que son éditeur voudrait le faire croire. C’est bête de dire ça d’un roman britannique, mais je l’ai trouvé un peu trop américain. Un côté « complot » qui m’a paru difficile à croire. En revanche c’est bien écrit, les personnages sont attachants et j’avais envie de savoir la suite.
Cédric Sire, que je vais avoir du mal à ne plus appeler Sire Cédric tant il est attaché à mon adolescence, m’a plus convaincue que lors de mes précédentes lectures (Angemort, De fièvre et de sang…) Finis, les retours à la ligne intempestifs ! Les protagonistes sont aussi un peu plus développés qu’ils ne l’étaient, mais peinent toutefois, je trouve, à se définir autrement que par une ou deux caractéristiques qui, si elles suffisent à camper un PNJ dans un jeu de rôle, échouent à décrire une vraie personne. Ceci dit, ce que je regrette vraiment, au fond, c’est la plume d’un auteur qui m’avait envoûtée par son onirisme, sa fantaisie, sa noirceur, et qu’aujourd’hui je trouve seulement utilitaire. L’intrigue est bien menée, le suspense te fait tourner les pages jusqu’à la fin, mais la poésie ! Je ne l’entends plus. J’hésite à relire le fascicule auto-édité de ses débuts, et à m’apercevoir que c’est mon souvenir d’adolescente énamourée qui parle :)
J’ai gardé La nymphe endormie pour la fin, parce que c’est mon coup de cœur du mois. Il y a quelque chose, chez les autrices que j’ai aimées au cours de ma vie, de « plus » que chez leurs confrères. Pas chez Rowling, ni chez les chantres du bien-vivre ou de la romance. Chez des Shirley Jackson, des Léa Silhol, des sœurs Brontë, des Virginia Woolfe, des Paula Hawkins, des C.J Tudor, même. Quelque chose que je n’ai retrouvé que dans Histoire de Lisey ou chez Haruki Murakami – je ne genrerai jamais la littérature. Je crois que ça tient à la manière de voir, et c’est pourquoi King m’a autant bouleversée, parce que c’est rare, même chez un Bordage ou un Barker, dont j’admire tant l’empathie et la richesse, d’émotion et d’imagination. Il y a quelque chose de doux et réconfortant même dans leurs descriptions les plus terribles, parce qu’elles viennent se lover au cœur d’une psyché, qu’elles vous emportent ailleurs. Les paysages prennent une autre dimension, ils ne sont pas seulement un reflet, mais plutôt un écrin, ils bercent les personnages, et les forgent.
Le personnage principal de La nymphe endormie, Teresa Battaglia, est commissaire de police. Elle a une soixantaine d’années, et un début d’Alzheimer. Voilà. À part chez Shirley Jackson et Paula Hawkins, je n’avais jamais lu de roman qui mette en scène un personnage de cet acabit.
Je me dis que sans doute un homme sera moins convaincu par Massimo, comme moi je ne me retrouvais pas entièrement dans les personnages féminins écrits par des hommes. Je n’en sais rien, je deviens confuse sur ces questions. En tout cas, bien que Teresa et moi ne partagions rien, l’écriture d’Ilaria Tuti m’a transportée. Dans un univers que je ne connais pas, dans d’autres vies, et des paysages mélancoliques qui vous façonnent.
Contre toute attente, je crois que c’est le premier mois de Novembre en trois ans où je me sois sentie bien. J’y ai appris deux choses (j’ai réalisé ça il y a quelques heures donc je risque de manquer de précision.) D’abord, que je savais désormais laisser glisser.
J’ai plus de mal à expliquer l’autre. Voilà à peu près ce qui m’est apparu. Aujourd’hui j’ai été en butte à l’angoisse la plus reptilienne. Je me suis rendu compte que c’était un réflexe : j’étais seule, et j’avais des tas de choses à faire mais, en soi, aucune pression extérieure.
J’étais seule.
Seule, je le suis régulièrement. Mais toujours cramponnée à des pensées anticipatrices, qui sont aussi source d’angoisse, mais pas la même.
J’ai passé ces dernières années à me fuir, à cadenasser tout ce qui dépassait. Il en allait de ma survie. Cadenasser ce n’est pas le terme. J’ai appliqué la méditation, sans aucun regret je tiens à le dire, encore aujourd’hui : j’ai vu, j’ai admis, j’ai mis de côté. C’était absolument nécessaire, parce que je me noyais. Le seul problème de cette méthode, c’est que les émotions sont comme des cheveux récalcitrants : ils finissent toujours par se redresser de toute leur taille, quand bien même tu les as peignés quarante fois et recouverts de flotte. Et ils le font toujours au moment où tu n’as plus de laque.
(meilleure comparaison de l’année, applaudissement, merci, merci !)
En fait, le truc qui m’a frappée, c’est que je ne savais pas trop quoi faire de mon angoisse, ou de ma tristesse, ce qui est assez bizarre compte tenu du temps depuis lequel elles m’accompagnent. Mais cette année, c’est aussi la première depuis un bail où je me suis remise à écouter des musiques qui me rendent mélancoliques. La première depuis un bail où j’ai parlé de trucs profonds, fondateurs comme destructeurs. La première, en somme, où j’aie réussi à mettre des mots, de vrais mots d’adulte, des mots avec du recul, sur ce qui m’avait construite.
Je crois que ce dont je prends conscience, c’est que c’est peut-être la première fois de ma vie que j’ai eu l’impression que ma souffrance avait du sens.
4 commentaires
Gros cœur sur toi pour oser poster des morceaux comme celui d’ASP que j’ai toujours du mal à assumer beaucoup kiffer !
Et fallait pas parler de ton appli de routines parce que maintenant je veux tout savoir : quelles sont les habitudes que tu tiens à suivre, et pourquoi ? (on peut en discuter en privé si tu préfères, perso je liste une quarantaine d’activités dans la mienne donc aucune crainte de passer pour une tarée ;) )
Je crois que j’aimerais bien échanger avec toi aussi de comment ton angoisse se manifeste et comment tu la laisses te traverser – mais je me dis que c’est une discussion qui irait bien mieux à un verre partagé au coin d’un feu que par blogs interposés…
Novembre est pour moi aussi, un mois toujours bizarre, charnière, je ne l’aime pas et en même temps, il me permet de déculpabiliser de rester dedans, au chaud, à lire ou regarder la télé. Mais cette année, il m’a déçu, car ici Novembre était beau et chaud et pas du tout comme il se doit d’être !
Tu m’as intrigué avec l’île du crâne et j’ai déjà repéré sur un autre blog La nymphe endormie ;-)
Quant à Olivier Norek, je l’apprécie beaucoup, est-ce que tu as lu Impact ? car j’en ai eu un drôle de ressenti… et effectivement Surface est peut-être le moins bon… Tu n’aimes pas la flic torturée de Franck Thilliez ?
J’avoue que depuis l’an dernier, je les relis d’affilée et je viens de finir Angor.
Hâte de voir tes premières impressions de Janvier, j’espère qu’il se déroule bien
Ouiii j’ai lu Impact, c’était mon deuxième Norek et je l’ai adoré, justement pour cette drôle d’impression qu’il m’a laissée. Il m’a beaucoup fait penser à ce film de 2003 avec Vincent Perez, Le pharmacien de Garde… Ce mélange de sentiments entre « je suis d’accord avec le tueur » et « évidemment je ne peux pas être d’accord avec le tueur »…
J’adore à peu près toute la biblio de Franck Thilliez, mais en effet je ne suis pas trop fan de ses personnages récurrents, dont les drames me semblent un peu forcés (au sens où il leur en arrive beaucoup, quand même, surtout à Lucie !) Ceci dit, j’avais adoré 1991, si tu t’en souviens :)
Je comprends ton ressenti sur Novembre, j’avais eu le même l’an dernier, quand Octobre s’est avéré bien trop lumineux. Ici ça fait trois mois qu’il pleut, même si on a des accalmies (et qu’a priori ce weekend sera radieux), donc la saison se déroule à peu près comme elle devrait, j’imagine (mais je veux revoir le soleeeeeeil :))
Ah oui je me rappelle un peu de ce film ! ça fait un bail… en fait, j’ai ressenti la même chose avec les romans du couple Camut/Hug quand ils ont sorti Islanova et Et le mal viendra. Ce genre de sentiments ambivalents très forts. Mais pour tous ces livres, ça m’a bloqué dans ma lecture et au fond, ce ne sont pas mes préférés.
Je suis aussi une grand fan de Thilliez mais c’est clair qu’il ne ménage pas ses personnages ! et oui, c’est parfois un peu trop, je crois mieux aimer ses one-shots… As-tu vu l’adaptation en série du Syndrome E ?