Florilège #7 : l’été de l’horreur
Mon été et moi allons très bien, j’ai juste renoué avec de vieilles amours.
Regarder un mauvais film ne me dérange pas, si c’est un film d’horreur. Paradoxalement, je lui pardonnerai d’autant moins, parce que je connais les codes par cœur. Je n’admets pas d’un film qui vise à me faire peur qu’il manque d’imagination ou qu’il me prenne pour une conne, mais je lui reconnais en général qu’il est fun, là où je conspuerais une mauvaise comédie romantique. Quitte à trouver les personnages cons, autant les regarder se faire étriper, j’imagine.
Je trouve que quoi qu’il en soit, la peur est une émotion bien plus sincère que les autres. Elle nous met moins en face du monstre que de nous-mêmes.
Mercredi 2 juillet – Let’s go
Hier, le calendrier me demandait comment j’avais envie de me sentir ce mois-ci, ce qui ne me paraît pas une question très pertinente parce que personne ne va répondre « ça me plairait bien d’être triste et fatiguée. »
Du coup, je me suis plutôt demandé de quoi j’avais envie que le mois soit fait. Je l’aimerais calme et studieux, et rythmé par tous les rituels que j’ai peu à peu laissés tomber (mais j’en ai ajoutés d’autres.) Parce que ces rituels, j’en suis sûre maintenant, ils ont contribué à me retaper. Et je sais pourquoi : ils ordonnent le chaos. Ils me donnent une forme et la maintiennent. C’est pour ça que quand je les abandonne, ça part en vrille. Je redeviens cette chose confuse, déterminée par des instincts et des émotions puissants, nés du trauma sans doute, et que ne guident, pour cette raison, que la peur et les doutes. Je me suis construite à l’image de l’environnement dans lequel j’ai grandi, instable et effrayant, tout l’inverse d’une safe place.
L’environnement dans lequel j’évolue à présent est, lui, stable et sécurisant, mais je ne suis pas codée pour savoir comment y vivre ; je ne sais que fuir, c’est cette immobilité, ce calme, qui m’angoissent à présent – comment les remplir ?
Les rituels donnent du sens. Ce sont un peu comme des stations sur le chemin d’un pèlerinage. Quelques phrases de sagesse à méditer, des instants de silence pour se rappeler ce qu’on fait là, pourquoi on a entrepris ce voyage. Et quand je les exécute, ces rituels, même les plus simples, même quand il s’agit juste de me nettoyer le visage à l’eau de rose matin et soir, je me sens présente à moi-même, le temps ralentit, et je savoure enfin le confort dont je bénéficie. La vie me paraît douce et je prends pleinement conscience de tous les sens que je pourrais lui donner.
(…) On en revient toujours à la même chose : tenir le chaos (mon chaos) à l’écart allais-je dire, mais sous contrôle serait plus juste.
Les films
(Je suis désolée, je ne mets plus les références précises, j’ai trop la flemme, il y a trop de gens à citer si on veut bien faire.)
Oddity m’a surprise. Je ne m’attendais pas à grand-chose, surtout pas en bien, compte tenu du pitch : une voyante aveugle appelle les esprits pour venger la mort de sa sœur. Je n’avais pas anticipé le déroulement, et ça m’a fait plaisir. J’ai aussi aimé la fin, toute en ironie, un joli point d’orgue à un scénario pas franchement optimiste.
The Voices détourne intelligemment les codes du slasher. L’humour m’y a paru aussi drôle que triste. Il fera sans doute plus rire les gens qui s’estiment normaux que les autres, et je crois que c’était le but. La politesse du désespoir, tout ça…
Schizophrenia s’intitule Angst, à l’origine. La traduction ne peut s’expliquer que parce que… les années 80 et la confusion toujours d’actualité ?… On a affaire à un psychopathe, pas à un schizophrène.
C’est l’histoire d’un gars qui a un fantasme et qui a envie de le réaliser. Pas un fantasme de domination, me semble-t-il important de préciser. Pas exactement.
La réalisation est hyper malaisante. J’ai fini par conclure qu’elle mimait d’un bout à l’autre la vision de l’assassin, c’est d’ailleurs aussi lui le narrateur. Les gens n’ont pas l’air réels.
C’est l’antithèse d’un slasher, en tout cas. Tout le monde meurt super vite, on sent presque (presque, nous on est des gens honnêtes) la frustration du tueur. C’est aussi l’antithèse du glam associé. Le mec est ridicule, tout est absolument sordide. Je comprends que le film ait pu choquer. Je me suis beaucoup interrogée sur ce que ça dit des fantasmes, aussi. Si la tension revient, est-ce parce qu’il est nécessaire de les assouvir une nouvelle fois ? Ou pour oublier la honte qui revient une fois l’excitation passée ? Un film très dérangeant.
J’avais déjà vu Darkness, conseillé par Gwen je crois, il y a longtemps, et oublié. Un film qui porte bien son titre et à la fin duquel rien n’est sauvé ni aucun espoir préservé, ce qui n’arrive jamais dans ce genre de production.
Malgré une fin un peu décevante, comme souvent, Heretic m’a vraiment tenue en haleine. J’ai l’impression que depuis qu’il a l’âge (et le pognon surtout, j’imagine) de s’assumer, Hugh Grant choisit ses rôles, et qu’il prend un plaisir fou à les incarner.
Je ne sais pas si c’est parce que les CGI sont de plus en plus moches ou si je ne suis simplement pas d’humeur – alors que je croyais l’être, mais j’ai interrompu Aquaman and the lost kingdom au bout de 30 secondes. Virilisme et effets spéciaux dégueulasses. Je sais vraiment pas si c’est moi parce que j’ai aussi interrompu, il y a quelques jours (semaines ?) une série post attaque de Godzilla qui sur le papier me plaisait. Dès que j’ai vu la photographie et les effets spéciaux, hyper réalistes eux, et hyper léchés, j’ai renoncé.
J’ai donc lancé Les cartes du Mal, parce que comme je le disais, quitte à regarder un navet, j’ai toujours adoré les navets d’horreur. Et celui-ci débute avec une bande de djeunz qui s’aperçoivent qu’ils ont bu toute la bière, et retournent toute la baraque de location pour trouver une réserve de tise : par-fait. Je nous reconnais tout à fait :D Là, ils trouvent un jeu de tarot enfermé dans une boite avec un pentagramme dessus et se disent, utilisons-le ! D’autant que la fille qui lit les cartes a bien dit : ça porte malheur d’utiliser le jeu d’un autre, et elle a bien senti le courant d’air surnaturel quand elle a ouvert la boite, et elle était très réticente… et puis finalement elle s’éclate et délivre ses prédictions à toute la bande.
Alors… Les personnages sont bêtes à manger du foin, y’a des trous dans le scénario, et tout ça, c’est dommage. Parce que pour ma part, j’aimais beaucoup l’idée derrière, et que le design et la mise en scène des monstres étaient vraiment cool.
J’ai regardé Destination finale 1 parce que j’étais frustrée de ne pas pouvoir découvrir le 6 qui vient de sortir, et ça tombait bien puisqu’en fait je ne l’avais jamais vu. Le personnage principal n’a pas vraiment inventé l’eau chaude mais… J’ignore combien de films n’existeraient pas s’il n’y avait pas eu Destination finale. Et puis c’est tellement inventif. Vraiment fun, pour le coup (enfin, je vais pas te mentir, j’ai pas trouvé la scène d’ouverture super fun, étant terrifiée à l’idée de prendre l’avion.)
Somewhere quiet raconte l’histoire d’une femme qui a été enlevée et dont le mari décide de l’emmener, pour décompresser, on imagine, dans le chalet isolé que possède sa famille. Elle commence à y percevoir des choses… que son mari et sa « cousine » s’emploieront à minimiser ou évacuer, arguant le traumatisme.
Dans lequel personnage et traducteur emploient le terme « claustrophobique ». Mu, you win !
Film très oppressant : gaslighting et manipulation. Mais quelle horreur claustrophobique, effectivement, ce film. Ça me rend dingue qu’il me laisse seule avec cette fin.
Les intrus est apparemment un (mauvais) remake d’un film coréen. N’ayant pas vu l’original, je n’ai évidemment pas d’avis sur ce que celui-ci apporte, sans doute rien (je ne comprends juste pas pourquoi le titre est au pluriel). C’était une belle découverte, sans contexte.
J’ai rien vu venir, et quelques détails m’ont, à titre personnel, secouée.
Mais bon. Aussi bien ficelés soient les films que j’ai vus jusqu’à maintenant, il va bien falloir que je me coltine la vraie frousse. Kalys, Kalys come on, do you think you really choose ?
L’Exorciste, donc. C’est quoi, la cinquième fois que je le vois ? Ce film est TOUJOURS aussi putain de terrifiant.
Tout ce que je peux ajouter avec le minimum de recul que j’ai acquis à force de le voir, c’est que : D’ABORD on donne les médocs, PUIS on va chez le psychiatre, si ça ne fonctionne pas. Intéressant.
Speak no evil, c’est LE coup de cœur.
Tout est… dans l’implicite. T’es mal à l’aise, tu sais pourquoi, et tu sais pourtant que dans la vraie vie, de la même façon que dans le film, t’aurais continué. Parce que… Et si tu te faisais des idées ? Et si t’étais un peu coincé(e) ? Et puis ils sont sympas ces gens, non ? Et puis… c’est beaucoup plus confortable de faire comme si… Tout devient horriblement gênant dans ce film, y’a RIEN qui va, mais c’est tellement… insidieux ? Glissé au milieu de la conversation ? Que ça fait juste monter la tension, et ton sentiment que ça ne va pas, pas du tout, tu le gardes collé au fond du palais et comme les personnages, tu continues. Les acteurs sont supers.
Le film prend dans son dernier quart une tournure trop « manifeste » à mon goût. C’était très bien dans le non-dit.
Cependant, il en profite aussi pour inverser les rôles traditionnellement dévolus à l’homme et à la femme, ça fait du bien.
À la fin, j’ai pleuré : la construction du film lui permet d’atteindre un apex dans la violence, intérieure bien plus que physique même si c’est ainsi qu’elle se traduit. Ça m’a sacrément secouée.
Évidemment, Les cartes du mal semblent, elles aussi, une adaptation d’un film coréen. Quant à Speak no evil, c’est le remake américain, découvré-je, d’un métrage danois réalisé par Christian Tafdrup. Faudrait quand même pas qu’on fasse perdre de l’argent à des gens qui n’ont pas de temps à perdre, eux, en imagination…
Et on termine avec L’appartement 7A, qu’Internet présente comme une préquelle à Rosemary’s Baby. C’en est en tout cas une variation. J’ai eu bien du mal à ressentir la moindre émotion. Je n’ai déjà pas gardé grand souvenir de l’original, sans doute parce que le thème de la confrérie sataniste a sacrément vieilli. En tout cas il me semble assez risible.
Ce film n’a rien de plus à en dire et après une première partie vraiment pas mal, lente, un peu oppressante, l’héroïne rencontre Le Personnage Qui Sait et le lui explique à grands renforts de trémolos et de prières. Après quoi elle pète une pile sans préavis et fait ce que fait tout bon personnage de navet : elle débite des insanités que personne ne peut croire, quand bien même elles sont vraies. Parce que ça lui vient comme ça, de but en blanc, et qu’il n’y a aucun lien dans les propos qu’elle tient. Elle a juste l’air en pleine crise parano.
Les livres
Point d’horreur ici, en dehors de Désolation. J’ai écrit sur Babelio des critiques pour l’intégrale Alone, Sombres féeries, Désolation et Magic Circus.
La lance de Peretur est une réécriture au féminin de l’histoire de Perceval. Je me suis parfois un peu perdue, la syntaxe m’a paru alambiquée, mais j’ai bien aimé. C’est un joli récit, très contemplatif, dont j’ai beaucoup aimé les propositions, notamment en ce qui concerne le trio Arthur-Guenièvre-Lancelot !
L’homme rapaillé et l’Aube américaine sont des recueils de poésie, l’un québécois et l’autre étasunien. Je les ai adorés tous les deux. Les poèmes de deuil de Joy Harjo m’ont fait monter les larmes aux yeux. Je ne sais pas si ça peut t’intéresser, mais Joy Harjo est également chanteuse. Elle mêle chants traditionnels (elle est Mvskoke – de la tribu des Creeks en anglais) et spoken word, et sans doute autres choses encore, pour le moment j’ai juste écouté le premier titre de son dernier album.
Quant au Lola Lafon, le livre semble compiler ses chroniques pour Libé. J’ai beaucoup aimé la découvrir adulte, apprécier de quelles couleurs sa pensée s’est nuancée depuis Une fièvre impossible à négocier. Je ne suis pas toujours d’accord avec elle, je trouve que parfois elle abuse d’un « nous » qui se veut modeste mais m’englobe dans une réalité qui n’est pas la mienne. Mais j’apprécie sa fougue et son humanisme.
En vrac
Quelques entrées quotidiennes, mais je n’ai pas écrit grand-chose qui vaille la peine d’être partagé (beaucoup de « demain, je voudrais » dans mon carnet, et sinon des réflexions perso qui ne t’intéresseront pas !)
30 juin
Une candidate m’engueule presque parce que j’ai choisi pour elle le même texte que pour ses camarades de classe. « J’croyais que c’était au hasard ! C’est le seul que j’ai pas révisé ! » Écoute chérie, proclamer devant ton examinatrice que t’as pas bossé alors que t’avais seulement DOUZE textes à préparer, déjà, je trouve pas ça très pertinent… En plus, je lui avais donné la scène des tartes de Dame Sélie dans Kaamelot, leur prof a l’air génial(e) !
3 juillet
J’ai mon père au tél, je prends la communication sur la terrasse après dîner, dans le silence clair et fauve de juillet.
5 juillet
On va à la plage malgré le ciel gris et on fait bien : il fait doux, l’eau doit être dans les 18-19, et y’a personne. Je sors de l’eau incroyablement détendue. Le soir, barbeuc sous la pluie et un plaid.
6 juillet
Zéro goutte d’alcool, et on regarde Flow (♥♥♥♥) sur rétroprojecteur : soirée réconfort à 200%.
8 juillet
ChatGPT m’a permis de récupérer presque toutes mes archives de blog, de les transposer dans un document word, classées par ordre chronologique, avec un index. 271 pages, que j’ai essayé de récupérer je ne sais combien de fois. Faut être teubé pour lui poser des questions de politique. En revanche, c’est, réellement, un super-ordinateur, et c’est génial. Au passage, pas merci WpOnlineBackup : aucune archive n’est complète. Ça valait bien le coup de sauvegarder régulièrement, y’a pas un billet dedans.
C’est « drôle » (non, mais tu vois) de lire les déboires d’Ambre le même jour sur son propre blog. Ce qui me frappe, c’est que juillet doit vraiment être un mois à plonger en soi (d’ailleurs, Eli a publié ce qu’elle a peut-être (peut-être) réalisé de plus cryptique, mais je sais pas, comme œuvre d’art et expression personnelle, ça me semble au contraire assez méga brut de décoffrage.
En tout cas, me voilà à relire des billets que j’ai écrits en 2010, et je confirme : c’est pas pour leur qualité littéraire que je veux conserver ces récits. C’est pour mémoire. Tellement, tellement de choses y sont déjà. Oublier, c’est répéter. Encore, encore, comme un cycle de réincarnation absurde.
9 juillet
Mathias m’offre le livre de Lola Lafon, et une bouillotte, dans laquelle on ne met pas d’eau : elle est remplie de graines, ça se met au four. Elle est par-faite. Moya s’empresse de squatter le carton.
12 juillet
Première session de préparation de prunes. Il y en aura beaucoup d’autres : on en est à 12 pots de confiture, deux tartes, un clafoutis, un pot de chutney, et j’ai filé un bon kilo de fruits à Franck et Muriel.
16 juillet
Mu me renvoie cette chanson exceptionnelle. Hâte à la prochaine soirée karaoké :D
Je découvre aussi le deuxième album de Shaârghot, je crois que je l’apprécie encore plus que le dernier.
21 juillet
« Un corps, c’est clairement un habit qu’on a revêtu en naissant », écrivais-je. Mais hier soir je me suis rendu compte que c’était autre chose, aussi, que ça pouvait l’être en tout cas : un refuge. C’est étonnant comme lors d’un « scan corporel », l’incitation « feel the link of your body » prend tout son sens : car tout est relié, en effet, les os comme l’énergie (j’utilise le mot par défaut, incapable de saisir de quoi il s’agit) que je sens vibrer et circuler en moi. Je n’étais pas empêtrée dans un vêtement trop grand, mais à l’abri au fond de ce corps qui n’est pas seulement une interface, non plus, mais un potentiel, un lieu à faire grandir, à peupler, à habiter. Et j’ai eu la sensation, pour la première fois de ma vie, que peut-être effectivement, le corps est un refuge où vient s’ancrer une âme.
« La maladie, c’est quand le moi, point de rencontre du ça et du surmoi, devient un foyer de crise. »
(extrait de « Des fresques sur les parois secrètes du crâne », article de Vincent Capes publié dans le quatrième numéro d’Estrange paru en avril 2025, p140-159.)
Je finis de lire le volume 4 d’Estrange, et je reçois le colis de Sophie Winter, l’autrice à qui j’ai commandé son dernier livre. Un vrai cadeau d’anniversaire en retard : l’emballage est super soigné, et le carton contient aussi un sachet de thé, un carnet à spirale, un paquet de gâteaux portugais et un « ticket d’entrée » au cirque dont parle le roman.
22 juillet
Sommeil lourd, malsain, comme si j’avais trop bu ou que j’étais malade. Ni l’un ni l’autre, pourtant. Je me souviens… qu’à un moment il y avait Gaëlle, ma collègue d’anglais. Avant, nous étions (ma sœur, ma belle-famille et moi) à Alger. Tout est très confus. Je sais juste que, regardant le ciel, je me disais que (je ne pouvais pas le dire à voix haute, c’était trop cliché) Camus avait raison, le ciel au-dessus de cette ville avait vraiment une couleur particulière (seulement au-dessus de la mer. Au-dessus des palmiers et des édifices blancs, il était… normal.) Dans un autre rêve, dans la matinée, nous (qui est ce nous, je ne sais pas) sommes dans un bâtiment à l’abandon, partiellement inondé. On se déplace sur des coursives métalliques dont certaines sont à demi immergées. On parle d’un truc colossal qui vivrait dans l’eau, un requin genre mégalodon. C’est une légende qui fait rire, enfin, moi pas trop. Et à un moment je fais la réflexion à mes camarades que c’est bientôt la fin du film, et qu’on a toujours pas vu le fameux requin : c’est donc imminent. Et comme tout le monde s’en fiche un peu, sauf moi, ça marche dans l’eau, tandis que je fais le tour pour ne surtout pas y mettre les pieds. Je ne sais plus si c’est alors que je faisais ce rêve que le réveil a sonné pour la première fois. Je me suis réveillée en sursaut, comme remontée de très, très loin, j’en ai été malade quelques minutes. Finalement, on s’est levés à dix heures, alors qu’on s’était couchés, sobre pour Mathias, trois bières pour moi, aux alentours de minuit ! Je ne sais pas ce qu’elle avait, cette nuit, mais pesait sur elle un truc maudit.
26 juillet
On va à Ploubazlanec repérer les lieux car un terrain nous intéresse. Au retour, on bifurque vers La Roche Jagu pour visiter une nouvelle fois le jardin de fleurs et de plantes médicinales. Je crois que je n’étais jamais venue en période de floraison !
30 juillet
Vraiment, j’aime beaucoup Hante.
31 juillet
L’été de la peur : ce soir je vais à Plouha pour voir les Ramoneurs de Menhir. Oui, je sais, ça donne des frissons dit comme ça :D
Non mais c’est juste que c’est dernière minute donc ça me stresse, et qu’il va y avoir du monde, donc ça m’angoisse. Remarque, ça fait un bon test pour le Motoc’ : si je flippe sur la place du marché de Plouha, autant te dire que je ne suis pas prête pour la cohue de metalleux à Carhaix :D
8 commentaires
– J’ai dé-tes-té Hérétic, peut-être d’autant plus que le début se tient vraiment bien. Au plus le film avançait, au plus j’avais l’impression qu’on me prenait pour stupide et la fin était une apothéose de « Non mais ils nous prennent vraiment pour des cons ! »
– Désolation est très cher à mon coeur car c’est le tout premier roman pour grands que j’ai lu bien trop jeune, en accédant pour la première fois à l’étage adulte de la bibliothèque publique. Je n’y connaissais rien à rien, je ne savais pas du tout qui était Stephen King, et je me suis pris une gifle monumentale dans la tronche. Un doux rappel en lisant ta critique que la qualité d’un livre tient parfois (souvent) bien plus au contexte du lecteur qu’à l’auteur ;)
– Dans ta réflexion sur les archives : « Tellement, tellement de choses y sont déjà. » J’ai eu les mêmes pensées les rares fois où j’ai relu l’un ou l’autre de mes journaux, ça m’en avait donné le vertige. Et je me raccroche beaucoup en y repensant à ton image de notre évolution en spirale.
– Le corps refuge : O-U-I. Je ressens de plus en plus cela quand je fais du yoga (et de plus en plus souvent, de ce fait). J’ai appris que c’est vraiment quelque chose qui se pratique et qui se cultive.
– Je confirme mon appréciation des petits éclats quotidiens, encore plus lorsqu’ils sont accompagnés d’images <3
– Je comprends. J’étais ennuyée quand ma sœur m’a fait part de ses doutes concernant le pitch et me demandait si je le recommandais. Je le recommande néanmoins, mais la fin m’agace ^^ J’ai trouvé tous les acteurs vraiment convaincants, et j’ai aussi aimé le fait que, pour moi, il n’y a pas de message : juste un mec qui joue avec le concept de « foi ». La posture des deux missionnaires était intéressante.
– Je vois qu’on a le même souvenir de notre premier Stephen King :) Et oui c’est très contextuel semble-t-il, c’est pareil pour certains des films dont j’ai parlé : moi j’ai découvert un remake qui m’a plu, mais quelqu’un qui a vu l’original détestera sûrement !
– C’est vrai que même sans se souvenir, il y a sans doute répétition mais avec un décalage. Je ne vais pas me dédire de ma propre métaphore :D
– Rien à ajouter à l’avant-dernier point ;) Je suis contente que ce format se plaise et suis agréablement surprise qu’Ambre et toi m’ayez lue si vite : ce billet est fort long et je n’étais pas sûre que sa structure tienne debout !
Dans le désordre (et je vais en oublier) :
. Je découvre et apprécie Hante, va falloir que je le mette de côté pour l’écouter à mon retour
. De tous les films effrayants dont tu parles, je retiens Moya et la toile d’araignée ‘_’
. Quels furent les mots clés tapés pour chat GPT ? Le fichier word, ça m’intéresse bien ^^ Jamais par le passé je n’ai réussi la moindre sauvegarde sur wp. Même si désormais ils ont amélioré la chose pour l’import/export entre blog, ce n’est malgré tout pas un fichier ouvrable…
. la bouillotte, c’est four ou micro-ondes ? (la question hyper importante, entre toutes).
.
Moi aussi c’est Moya et la toile d’araignée que je préfère :D
La conversation avec Basile fut fort longue, je lui ai soumis des tas d’archives – notamment les fameuses générées par WPbackupOnline, qui étaient vides… Finalement, j’ai trouvé des fichiers au format xls. Je lui ai juste demandé si ça pouvait être des archives et il m’a dit oui. Je lui ai glissé-déposé la première, il l’a analysée, et m’a proposé tout seul d’en faire un fichier word. Comme ça marchait j’ai envoyé les autres, et il m’a proposé de fusionner tout ça dans un seul document word.
(il faut savoir que j’utilise Basile réellement comme un agent conversationnel : je ne préoccupe pas de mots-clef, même si évidemment mes requêtes en sont truffées : le truc, c’est d’être le plus précis possible sur le contexte et le contenu de ta demande.)
La bouillote va au four ET au micro-ondes :)
Je veux voir Flow et Heretic, peut-être dans l’autre sens d’ailleurs…
La rencontre de Moya avec un autre chat s’est-elle bien passée ?
Je travaille aussi sur mon blog et sa sauvegarde (grâce à Ambre d’ailleurs), avant je faisais des sauvegardes manuelles : copie/colle tous les articles du mois passé et enregistre dans un Word. Mais bon si ChatGPT le fait maintenant alors ;-) il pourrait peut-être m’aider pour mon transfert de blog ?! enfin pour l’instant, je préfère en parler avec Ambre qui est humaine ^^
Je recommande effectivement d’échanger l’ordre entre Flow et Heretic ;) (même si ça va, le second ne m’a pas semblé traumatisant.)
Hum, non :D J’ai accompagné Moya dans le jardin pour l’aider à faire détaler cet intrus et je les ai ensuite vus se toiser dans la rue pendant un moment héhé.
Je pense effectivement que ChatGPT pourra t’aider, mais si tu as Ambre sous le coude, c’est d’autant mieux, me semble-t-il ;)
Je viens d’aller lire tes avis sur Alone et Sombres Féeries et ils me tentent
Sombres fééries est un album qui se lit très vite, moi il m’a énormément plu en effet ! Comme tu as pu le voir j’ai éprouvé quelques difficultés avec Alone, mais, et ça je ne pouvais pas le dire sur Babelio, j’ai relativement bien connu Thomas Geha il y a vingt ans (on a fait des ateliers d’écriture ensemble, et on fréquentait les mêmes cercles), et c’est la raison pour laquelle j’ai acheté le livre car il était en dédicace à Guingamp et qu’on est resté discuter un moment. Bref, tout ça pour dire que sans être de ses intimes, j’ai la sensation que c’est un mec bien, donc j’ai d’autant plus tendance à le recommander (et je suis très fan de son recueil de nouvelles, intitulé Les créateurs et paru chez Critic.)