Spicilège #11
À nouveau un Spicilège groupé pour mars et avril, le premier ayant été plus riche en expériences qu’en découvertes culturelles.
Playlist printanière
À mon avis, certains titres vont disparaître après m’avoir brièvement obsédée. Mais que veux-tu, apprendre que Bon Jovi revenait a fait fondre mon petit cœur d’ado des 90’s.
Sinon, j’ai beaucoup regardé ça :
Ces gens sont très bêtes, mais leurs reprises sont géniales et leur énergie contagieuse.
Livres
La panne de lecture de février s’est bien prolongée malgré la découverte de La cour de l’hiver en février. J’ai enchaîné avec Monstresses et Dremance : le premier, un recueil de nouvelles, m’a ennuyée quand il ne m’énervait pas ; quant à Dremance, même si j’en ai trouvé l’univers très original et glaçant, il contient quelques longueurs et la fin m’a laissé un goût de « tout ça pour ça ? »
C’est Babel qui m’a enfin sortie de ma torpeur. Il a des défauts, certains qui peuvent sembler rédhibitoires, mais son sujet et ses personnages très riches auront eu raison de mes réticences.
Je m’attendais à n’être pas convaincue par Bad Queen. Je ne me suis pas trompée, néanmoins, cette lecture m’a plus accrochée que prévu.
En revanche, gros coup de cœur pour Rose Madder, un Stephen King dans toute sa splendeur, incroyable de précision psychologique, qui comme Jessie te tient en haleine avec trois fois rien en terme d’événements, mais déploie son suspense en t’emmenant, littéralement, dans la tête des personnages.
Enfin, je mentionne Les sentiers de Recouvrance parce que même si je viens de l’entamer, avec mon rythme de lecture actuel je devrais l’avoir terminé dans deux ou trois jours.
(tu as peut-être noté que je n’utilise pas le même nombre d’étoiles/cœurs ici que sur Babelio : c’est que je m’adapte au système, pour moi si je ne mets pas d’étoile là-bas c’est que je n’ai pas évalué le titre.)
Films
On commence avec Egō, que j’avais oublié au moment de créer le panneau d’illustration et qui se retrouve donc en dernier dans la chronologie. C’est un film suédo-finlandais réalisé par Hanna Bergholm, et sorti en 2022. Je l’ai beaucoup aimé. Il est un peu caricatural, et touchant en même temps. On pourrait le voir comme une sorte de fable adolescente. La rencontre et l’évolution de Tinja aux côtés de la créature (dont je ne te parle pas plus avant pour ne pas divulgâcher) m’ont énormément plu, et la fin est grinçante comme il faut.
Satan’s Slaves : Communion (ou Pengabdi Setan 2: Communion) était très étrange. Peut-être une histoire de codes culturels, mais à la fois ce film était ridicule, et à la fois il était si soigné, si lent là où en Occident on aurait accéléré le rythme et mis du gros son, que c’était une expérience qui valait le coup. Par ailleurs, les acteurs étaient incroyables de naturel.
Le dernier Insidious n’est pas fameux. J’ai aimé que l’héroïne soit une vieille femme, et la relative lenteur de cet opus. En revanche, l’humour, lourdingue, vient casser la tension. Les personnages secondaires, à qui le réalisateur essaie d’octroyer une place, sont ma foi fort sympathiques à force de n’être pas écrits, et ne servent, donc, à rien.
Mon Petit Renne, la série Netflix dont tout le monde parle, a été LE coup de cœur du mois. Les thématiques sont casse-gueules tant elles sont personnelles et chargées d’émotion, mais Richard Gadd s’en sort avec brio, en proposant un show hyper intense et absolument pas manichéen – ça me paraît époustouflant compte-tenu du sujet. Le recul sur lui-même dont le scénariste fait preuve m’a bluffée. Il aurait pu tomber dans le pathos – c’eût été compréhensible – mais au lieu de ça, il se livre à une introspection saisissante. Les épisodes 4 et 6 atteignent pourtant des sommets de violence psychologique. C’est d’ailleurs le seul reproche que je pourrais faire à la série : après ça, la fin paraît presque fade.
Influencer, écrit et réalisé par Kurtis David Harder (avec Tesh Guttikonda pour le scénario), s’est avéré une très bonne surprise. Les rebondissements s’enchaînent, y’a pas de temps morts, et les personnages (à l’exception de Jessica, sans doute) se révèlent moins binaires qu’on aurait pu le craindre. Et Cassandra Naud a un charisme d’enfer. Cette meuf, c’est l’incarnation de la classe.
Enfin, hier soir j’ai revu le premier Insidious et il m’a plus marquée que la première fois. C’est bien dommage que James Wan finisse toujours par laisser les clefs de ses franchises à d’autres réalisateurs ! On y perd chaque fois en subtilité, que ce soit à la réal’ ou au scénario.
2 commentaires
J’avais adoré Rose Madder aussi !! Et j’avais remarqué Mon petit renne et je me demandais si ça valait le coup d’y jeter un œil, visiblement oui ;-)
Hey !
Contente de te lire ! Je t’ai envoyé un mail il y a quelques jours, l’as-tu reçu ?